GEOFFREY PALIS (CASTRES OLYMPIQUE) : « JE PRÉFÈRE ME DIRE QU’ON JOUE LE MAINTIEN… »

TOP 14 – Finaliste la saison passée, le Castres Olympique pointe à une dangereuse 11e place au classement de Top 14, à 3 points de la place de barragiste. Cette situation délicate, Geoffrey Palis ne s’en alarme pas. Invité dans Poulain Raffûte, émission à écouter en podcast, l’ailier du CO estime qu’il n’y a qu’en retrouvant un collectif perdu au fil de l’eau que les Castrais se sauveront.

 

Castres cherche un nouvel élan. Finaliste de la saison passée, battu par un Montpellier HR au-dessus du lot, le CO se demande encore ce qui lui arrive. Où est passé le leader de la saison régulière de l’exercice passé ? La réponse est aussi froide que mathématique : à la 11e place d’un classement qui s’est clairement inversé pour les Tarnais. Et ce, alors qu’ils n’ont perdu qu’un seul match à domicile, face à la Rochelle en février lors de la 18e journée (17-32). Mais là où le bât blesse, c’est à l’extérieur : avec deux points pris en 9 matches, il est clairement le plus mauvais élève de la saison loin de ses bases.

Résultat, la zone de relégation n’est pas loin, au contraire de son ancien entraîneur Pierre-Henri Broncan, limogé par le club en février dernier, après deux ans et demi de bons et loyaux services et une défaite de trop, celle justement encaissée face aux Rochelais, mettant fin à une invincibilité qui perdurait à Pierre-Fabre en championnat depuis décembre 2020. A la place, le CO a été remplacé par le Nord-Irlandais Jeremy Davidson, qui va donner un nouveau souffle à l’équipe, comme l’espèrent les Castrais, à commencer par Geoffrey Palis.

L’ailier du CO, de passage dans Poulain Raffûte entre deux journées de championnat, décrypte ce passage de témoin qui s’est fait de façon assez « brutale » : « Il y avait pas mal de choses qui tournaient dans les médias, donc moi comme d’autres joueurs avions hâte que vite quelque chose soit décidé pour basculer sur les prochains matches. On ne savait pas si Pierre allait rester ou laisser sa place à un autre manager. Pierre est venu devant tout le groupe pour dire « au revoir », cela a été assez particulier mais très courageux. On a vite basculé ensuite sur le nouveau projet qui s’inspire beaucoup de l’ancien pour l’instant, avec Jeremy, mais il fallait vraiment basculer sur les échéances qui arrivaient. »

Une chose est sûre : la victoire contre Lyon, 4e du Top 14, lors de la journée qui a suivi (27-22) a donné un bon bol d’air. A domicile, encore une fois. « Cette victoire a fait beaucoup de bien à tout le groupe, assure Palis. On n’arrive pas à faire les performances que l’on veut. On se rapproche de plus en plus de la zone rouge donc si nous avions perdu contre le LOU, cela aurait été encore plus difficile car nous avons un calendrier qui va être costaud dans les semaines à venir ».

LA VICTOIRE CONTRE LYON A FAIT BEAUCOUP DE BIEN À TOUT LE GROUPE
Costaud, c’est le mot. Mais les six matches à venir ouvrent des perspectives tout de même optimistes : trois réceptions à domicile, dont une contre Perpignan, 12e à deux points derrière Castres, et trois déplacements, dont un à Pau, 13e à trois points du CO et actuellement en position de barragiste, et un autre chez la lanterne rouge Brive, qui semble condamnée à la Pro D2. Face à ces concurrents directs pour la descente, le CO a en tout cas son destin en main.

« Ce qui est dommage, c’est qu’on commence la saison en faisant de grosses performances (victoires sur le Stade Français et Montpellier, NDLR), après on ne capitalise pas, regrette cependant Palis. On marque très peu de points à l’extérieur. On perd des matches de deux, trois points, alors qu’à la dernière minute on est devant. C’est ce genre de matches qui amènent quelques doutes, quelques mauvaises attitudes et qui ont fait qu’au fur et à mesure des semaines, cela a un peu décliné… et c’est vrai que si tu ne réagis pas, tu peux vite te faire peur. »

Et la peur existe-t-elle vraiment au sein du groupe ? Si celui-ci ne pense plus à regarder devant pour attraper une place qualificative pour les phases finales, le CO est indéniablement résolu à regarder derrière lui pour sauver sa peau. « Je trouve que plus tu as peur et mieux c’est, renchérit l’ailier tarnais. Quand tu ne te rends pas compte des choses et que tu rêves un peu, mais qu’au final tu perds le week-end, je préfère me dire qu’on joue le maintien et avoir de belles surprises, plutôt que de dire qu’on va jouer la qualification et se prendre 30 points le match d’après comme des peintres. Il faut retrouver un collectif, ce qui nous manquait sur les derniers matches, sans parler de Lyon, après on verra. »

Prochaine étape : le Stade Toulousain samedi 25 mars en ouverture de la 21e journée. Sans ses internationaux. A domicile. Cela ressemble-t-il à une affaire qui pourrait bien tourner ? « Ce match sera très important, mais ce n’est pas le moment de dire que c’est le bon moment de prendre Toulouse ou que c’est le meilleur match pour se mettre du bon côté du championnat. Ce sera très compliqué, ce sera un gros match et tant mieux. Tout ce qu’on espère, c’est que nos mecs soient présents. » Tous dans le même élan.

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