Philippe Martinez interpelle Emmanuel Macron et fustige le « mépris » et «l’indifférence » du pouvoir

Philippe Martinez ne renonce pas à discuter avec Emmanuel Macron. Le numéro un de la CGT a de nouveau appelé ce jeudi 9 mars le président de la République à recevoir les syndicats, fustigeant « l’indifférence » et le « mépris » du pouvoir face aux mobilisations.

Le vote dans la nuit de l’article 7 de la réforme des retraites au Sénat, qui prévoit le recul de l’âge légal de la retraite à 64 ans, ne « change rien dans la détermination et les mobilisations », a affirmé Philippe Martinez sur France 2. Le mouvement « ne peut que s’amplifier si on continue à avoir autant d’indifférence, autant de mépris du côté du pouvoir », a-t-il poursuivi. Emmanuel Macron « doit nous recevoir, nous écouter, et dire OK, on va calmer le jeu, cette réforme, on arrête et on rediscute », a-t-il insisté.

« Quand il y a une réforme aussi injuste et que tout le monde maintenant le reconnaît, les salariés, les citoyens sont mobilisés plus que jamais », a-t-il assuré. Dans ce contexte, « quel est le rôle du président de la République : jeter de l’huile sur le feu ou de calmer le jeu ? », interroge-t-il.

Après la mobilisation record de mardi dans la rue, l’intersyndicale a demandé à être reçue en urgence par le chef de l’État pour qu’il retire sa réforme. La Première ministre Élisabeth Borne lui a opposé une forme de fin de non-recevoir mercredi en assurant que la porte du ministre du Travail, Olivier Dussopt, restait « toujours ouverte ».

« Tout le monde a compris que c’est la réforme » d’Emmanuel Macron
Pour l’ancien leader de FO Jean-Claude Mailly, ces réponses sont le signe que « l’Élysée ne recevra pas ». « D’une certaine manière, je pense que le président est pris à son propre piège. C’est lui qui annonce la réforme, les 65 ans puis les 64 ans. Ce n’est pas la Première ministre. Et quand il y a problème, il recule. Mais tout le monde a compris que c’est sa réforme », analyse-t-il sur RTL.

Deux prochaines mobilisations ont déjà été annoncées par les syndicats : une journée d’action samedi et une autre la semaine prochaine, le 15, voire le 15 et le 16 si la commission mixte paritaire a lieu le 16.

Si la réforme devait être adoptée en recourant à l’article 49.3, « ça peut mettre le feu aux poudres », anticipe Philippe Martinez. « Pour les citoyens, c’est une colère qui va grandir (…) dans les mobilisations, dans tout ce qu’on connaît aujourd’hui, et peut-être de façon plus forte », a-t-il prédit.

yahoo

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