Les membres d’une patrouille d’une milice supplétive de l’armée syrienne ont été enlevés jeudi 9 mars par le groupe État islamique (EI) dans le désert central de Syrie. L’organisation jihadiste a multiplié les attaques et les enlèvements dans ce vaste territoire qui va de la ville de Homs, dans le centre, à la frontière avec l’Irak, à l’est.
Les douze membres de la patrouille portés disparus depuis jeudi sont issus de la puissante tribu sunnite des Bousaraya, implantée dans l’est de la Syrie. L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) affirme qu’ils ont été enlevés à l’ouest de la ville de Deir Ezzor.
Cette unité fait partie d’une force militaire composée de milliers d’hommes envoyés en début de semaine dans les régions désertiques du centre de la Syrie pour traquer les jihadistes. Le ratissage en cours s’accompagne de raids aériens menés par des chasseurs-bombardiers russes.
L’opération a été déclenchée après la multiplication ces trois derniers mois des attaques du groupe État islamique contre des positions militaires, des axes routiers ou des civils.
En février, les jihadistes ont tué près de 110 personnes, dont 80 civils près de la ville de Palmyre. Lors d’une attaque contre des ramasseurs de truffes le 17 février, les combattants du groupe État islamique ont tué 70 personnes. Une semaine plus tôt, ils en ont enlevé une soixantaine.
Des centaines de jihadistes bien armés et entraînés se livrent à des actions de guérilla contre l’armée syrienne et ses alliés, avant de se replier dans des régions désertiques difficiles d’accès.
Malgré plusieurs offensives lancées depuis le démantèlement du califat auto-proclamé du groupe État islamique, en mars 2019, les forces gouvernementales syriennes et l’armée russe ne parviennent pas à en venir à bout.
RFI