La France conserve encore une présence militaire en Afrique francophone malgré ses récentes mésaventures au Mali et au Burkina Faso. L’hexagone a notamment des bases militaires au Sénégal, en Côte d’Ivoire et au Gabon. Pour le Sénat français, ces sites doivent être maintenus dans le nouveau dispositif militaire français du golfe de Guinée.
C’est du moins ce qu’indique un rapport de l’institution adopté le mercredi 08 mars dernier. Le document explique que le maintien de ces bases militaires permettrait de « mener des opérations lourdes dans l’urgence ».
Elles « sont toujours utiles »
En clair, elles « sont toujours utiles ». Outre les opérations militaires, ces bases assurent la protection des ressortissants français. Selon le rapport sénatorial, ils sont quelque 150.000 à vivre en Afrique subsaharienne.
Si le Sénat est favorable au maintien des bases militaires françaises en Afrique, notamment dans le Golfe de Guinée, il s’oppose à des opérations « lourdes et longues » à l’instar de Barkhane. Pour la chambre haute du parlement français, ces types d’opérations « ne sont plus souhaitables ».
Le rapport sénatorial intervient dans un contexte où la France est en train de redéfinir son dispositif militaire en Afrique. Le président français Emmanuel Macron avait annoncé fin février la diminution des effectifs militaires de son pays en Afrique.
Pas de retrait ou de désengagement
Il ajoutait que cette réorganisation n’était pas synonyme de retrait ou de désengagement. Le Sénat est plutôt d’accord, car pour lui, l’hexagone ne doit pas abandonner ses efforts de « contribution au développement de la région (du golfe de Guinée), ses efforts d’influence, de protection des ressortissants » français.
Seneweb
