En 2019, 27 nids de frelons asiatiques avaient été signalés en Isère. En 2022, il y en a eu 1 400. L’insecte invasif, dont les larves sont nourries d’autres insectes fait de gros dégâts dans les ruchers. Alors la lutte s’organise, avec une campagne de piégeage.
La lutte s’organise en Isère contre le frelon asiatique. Dix-sept ans après les premiers signalement en France ce frelon importé d’Asie et dévoreur d’abeilles a très vite colonisé le territoire. Dans notre département il est arrivé par le Rhône puis la vallée de l’Isère de manière significative en 2019, avant de s’imposer largement dans le paysage. Alors une grande campagne de piégeage des femelles est lancée cette année, co financée par le département et organisée par les deux grands syndicats d’apiculteurs.
5 000 pièges déjà distribués
Les pièges distribuées par les syndicats apicoles à leurs adhérents mais aussi à des associations naturalistes, doivent être posés « à proximité de nids qui n’ont pas été détruits ou qui l’on été trop tardivement, explique Claude Delaire, le président du syndicat « l’abeille dauphinoise », c’est à dire après que la reine en soit partie pour s’abriter de l’hiver. Des pièges sont également disposé à proximité des ruchers attaqués. 5 000 de ces pièges ont d’ores et déjà été distribués, près des quelques 800 nids qui sont dans cette situation, sur les 1 400 signalés en fin d’année dernière.
Du sirop, de la bière… et du vin
Des pièges qui s’apparentent à ceux qu’on peut installer à la maison pour les guêpes et les frelons, avec un appât composé de sirop et de bière. Auquel est ajouté du vin (blanc ou rouge) dans ce cas précis pour que les abeilles, qui détestent l’alcool, ne se fassent pas prendre.
Une prédation importante
Limiter la population de frelons asiatiques est une nécessité pour les abeilles, le miel, mais aussi pour tout l’écosystème. Un nid de frelons asiatiques peut compter entre 3 000 et 5 000 individus, qui se nourrissent dans la saison de « près de 8kg d’insectes, dont 50% d’abeilles », explique Claude Delaire. C’est colossale quand on sait qu’une abeille pèse entre 80 et 100 mg.
Déclarer les nids quand on en voit
En avril prochain cette campagne de piégeage va se doubler d’une campagne de sensibilisation auprès des mairies et du grand public de façon à ce qu’un maximum de pièges soient signalés et éradiqués de la bonne façon. Tout nid, qui peut ne pas être plus gros qu’une mandarine au départ, doit être signalé.
FRANCEBLEU