Fin de vie : « il faut que les maisons de vie puissent se développer », alerte la Bisontine Laure Hubidos

Dans une tribune parue dans le journal Libération le 6 mars, le collectif national des maisons de vie interpelle le gouvernement : il demande que les maisons de vie, ces lieux de vie alternatifs entre hôpital et domicile, puissent avoir plus de moyen financier et un cadre juridique adapté.

En 2011, la Bisontine Laure Hubidos crée la première maison de vie à Besançon. L’idée est de proposer aux personnes gravement malades et qui n’ont pas besoin d’hospitalisation, un lieu pour se retrouver, se reposer, loin de l’ambiance parfois lourde de l’hôpital. La maison de vie ferme ses portes en 2019 mais depuis, une vingtaine de projet d’installation sont en cours. Seul problème : le financement, car d’un point de vue juridique, une maison de vie… ça ne veut rien dire.

Dans une tribune parue dans le journal Libération ce lundi 6 mars, Laure Hubidos, aujourd’hui à la tête du collectif national des maisons de vie (CNDMV), réclame plus de moyen financier au Gouvernement mais également un cadre adapté pour permettre à tous les porteurs de projets d’installer des maisons de vie partout en France.

« Sans aides financières, ça va être dur de tenir sur la durée »
Près de Toulouse, Delphine Calicis, infirmière de profession, a porté le projet Maison Astrolabe, une maison de vie qui a ouvert ses portes le 1er février dernier. L’Agence Régionale de Santé a participé financièrement à la construction de la maison mais bien que convaincue du projet, l’ARS n’a pas pu continuer à investir, faute de cadre juridique adapté. « On est obligé de faire payer 1.300 euros le mois passé dans notre maison, à nos résidents », confie Delphine Calicis. « On aimerait leur faire payer beaucoup moins mais sans aides, c’est impossible. Nous avons même dû refuser un homme il y a peu, car il n’avait pas les moyens de payer son séjour. »

Dans le Finistère, Malory Bonin souhaite elle aussi créer une maison de vie. Tous ces problèmes administratifs ne lui font pas peur. Elle est convaincue que les maisons de vie sont la meilleure alternative pour les personnes en fin de vie. « Une maison de vie, c’est un vrai cocon aussi bien pour les malades que pour les aidants. Et puis, ça permet de désengorger les hôpitaux. »

Pour continuer la discussion sur les maisons de vie et sur la tribune publiée dans Libération le 6 mars dernier, nous recevons Laure Hubidos dans notre matinale ce lundi 13 février à 7h45 en direct sur France Bleu Besançon.

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