Washington et Moscou à l’heure de la mini-détente

Après cinq mois de fortes tensions, la première rencontre des ministres des Affaires étrangères américain et russe a fait place à un ton plus conciliant. Signe supplémentaire qu’un sommet entre Joe Biden et Vladimir Poutine est probable: le déblocage du dossier Nord Stream 2

Productive, constructive, respectueuse, honnête. Ces mots, choisis par Antony Blinken pour qualifier sa rencontre mercredi avec Sergueï Lavrov, semblaient avoir disparu du vocabulaire des diplomates américains et russes. Face à son homologue, le ministre russe a lui aussi fait assaut de courtoisie: «Nos approches sont très différentes en ce qui concerne l’analyse de la situation sur la scène internationale», mais «le plus important est que l’on essaie d’utiliser au maximum les possibilités diplomatiques, et j’apprécie beaucoup que vous fassiez preuve d’une telle volonté. Vous pouvez toujours compter sur notre réciprocité là-dessus.»

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La rencontre de Reykjavik, en marge du conseil de l’Arctique tenu dans la capitale islandaise, fait suite à une succession de tensions entre Washington et Moscou depuis l’investiture de Joe Biden en janvier. Cyberattaques contre des institutions et des entreprises américaines ont poussé les Etats-Unis à durcir leurs sanctions contre la Russie. Le cas de l’opposant Alexeï Navalny et l’étiquette de «tueur» collée par Joe Biden à Vladimir Poutine ont encore assombri la relation. Enfin, les manœuvres militaires russes aux frontières de l’Ukraine ont paru enterrer la perspective d’une rencontre bilatérale à brève échéance.

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