Antony Blinken est le premier secrétaire d’État américain à se rendre dans le pays, considéré comme un pôle de stabilité dans la région.
En visite à Niamey le 16 mars, Antony Blinken a apporté son soutien au Niger, un pays stable dans une région en proie à la violence jihadiste et où la Russie tente de marquer des points.
Il est le premier chef de la diplomatie américaine à se rendre au Niger, base militaire-clé pour les forces occidentales dans leur lutte contre les jihadistes au Sahel. À l’issue d’une rencontre avec le président Mohamed Bazoum, il a annoncé une nouvelle aide humanitaire à la région du Sahel d’un montant de 150 millions de dollars, ce qui porte le total de cette aide à 233 millions de dollars pour 2023.
« Le Niger a été rapide dans la défense des valeurs démocratiques menacées dans des pays voisins », a estimé le secrétaire d’État américain lors d’une conférence de presse, en référence au Mali et au Burkina Faso dirigés par des militaires putschistes. Avant de s’entretenir avec le président Bazoum, il avait commencé sa visite par une rencontre avec des jihadistes repentis qui bénéficient d’un programme de réinsertion financé à hauteur de 20 millions de dollars par les États-Unis.
Menaces communes
Dans le contexte régional, le Niger est devenu un allié essentiel de la France dans ses efforts militaires en Afrique de l’Ouest : un millier de soldats y sont stationnés. Les États-Unis ont également construit et exploitent la Base aérienne 201, utilisée pour piloter des drones destinés à attaquer et surveiller des jihadistes.
Une haute responsable américaine voyageant avec Antony Blinken a déclaré que ce déplacement visait à soutenir les efforts du président Bazoum qui critique l’action du groupe Wagner. « Nous pensons qu’ils font les bons choix pour faire face aux types de menaces communes à travers le Sahel. Nous essayons donc de mettre en évidence un exemple positif », a-t-elle déclaré, ajoutant que Washington souhaitait aider Niamey à « professionnaliser » ses forces armées. « Franchement, le Niger est dans une position très difficile » a-t-elle poursuivi, mais « malgré tous ces défis, les autorités essaient vraiment de faire ce qu’il faut ».
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