« C’EST DE SA RESPONSABILITÉ »: MARTINEZ ACCUSE MACRON D’AVOIR ATTISÉ LA COLÈRE DES MANIFESTANTS

Invité de BFM Politique ce dimanche, le syndicaliste de 61 ans rappelle que l’intersyndicale a alerté Emmanuel Macron, notamment dans un courrier, de la possibilité que la situation devienne « explosive » en cas de 49.3. « On a pris un ton solennel mais il n’a pas été pris au sérieux par le président », assure-t-il.

« On a joué notre rôle d’alerte. » Invité ce dimanche de BFMTV, Philippe Martinez, leader de la CGT, estime qu’il s’agit de la « responsabilité » du gouvernement et du président de la République si une certaine colère s’exprime, depuis quelques jours, dans le mouvement contre la réforme des retraites.

« On ne peut pas renvoyer à chaque fois les problèmes sur ceux qui manifestent. (…) C’est de sa responsabilité [Emmanuel Macron, ndlr] si la colère est à ce niveau-là », ajoute-t-il.

Le syndicaliste de 61 ans rappelle que l’intersyndicale a alerté Emmanuel Macron, dans un courrier, de la possibilité que la situation devienne « explosive ». « On a pris un ton solennel mais il n’a pas été pris au sérieux par le président », estime-t-il.

Avant de lancer: « Je ne comprends pas que le gouvernement et surtout le président de la République ne prennent pas en compte nos alertes. »

« Le mécontentement est profond »
Philippe Martinez affirme que lorsqu’il se rend dans les manifestations, les gens se demandent quoi faire de plus.

Pour le leader de la CGT, « le mécontentement est profond, le refus de cette loi et ultra-majoritaire, et on a un président qui continue d’avancer en changeant d’arguments ».

« Maintenant il dit que c’est un problème économique, que l’on risque la crise financière, avant il disait que c’était une réforme de justice sociale. Les gens ont compris que la réforme est injuste, brutale et autoritaire », poursuit-il.

« Pourquoi ne dit-on au gouvernement, « arrêtez, retirez votre projet »? Je vous assure qu’il n’y aura plus de perturbations, ni dans les transports, ni dans le pétrole, ni pour le bac. Il ne faut pas se tromper de responsables, la responsabilité c’est le président et le gouvernement », a encore martelé Philippe Martinez, quelques jours d’une nouvelle journée de mobilisation, le 23 mars.

BMFTV

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