Après le rejet de la candidature de Marie Buisson, que poussait l’équipe sortante, la commission exécutive confédérale a élu la secrétaire générale de l’Ugict, le syndicat des cadres de la CGT, à la tête de la centrale syndicale.
Coup de théâtre à la Confédération générale du travail (CGT). Les instances de la centrale syndicales n’avaient plus que quelques heures pour se mettre d’accord sur un nom pour succéder à Philippe Martinez, qui doit être annoncé aux quelque 1 000 délégués réunis en congrès vendredi 31 mars jusqu’à midi. Ce ne sera finalement ni Marie Buisson, candidate de l’équipe sortante, ni Céline Verzeletti, mais Sophie Binet. C’est la première femme à occuper ce poste depuis la création de l’organisation, en 1895.
A l’issue d’une nuit et d’une matinée mouvementées, une troisième voie a donc émergé autour de la secrétaire générale de l’Union générale des ingénieurs, cadres et techniciens (Ugict), le syndicat des cadres de la CGT. Ce choix surprise survient après une semaine de congrès houleux, en pleine bataille contre la réforme des retraites et à quelques jours d’une réunion de l’intersyndicale à Matignon, à l’invitation d’Elisabeth Borne.
Sophie Binet, née en 1982, est une ancienne membre du syndicat étudiant UNEF et ancienne conseillère principale d’éducation. Elle était à la tête de l’Ugict depuis 2018. Issue de la commission exécutive confédérale, la direction élargie de la CGT, elle était référente du collectif Femmes mixité, et engagée sur les questions environnementales et l’égalité hommes-femmes.
Candidate « par défaut » selon certains, elle aura la lourde tâche de recoller les morceaux d’une CGT profondément divisée, à un moment où la centrale est en première ligne dans la lutte contre la réforme des retraites.
Le Monde