Depuis le 21 mars, environ deux cents personnes prenaient part à l’occupation du site de la Victoire de l’université de Bordeaux, dans le cadre du mouvement contre la réforme des retraites. Vendredi matin, les forces de l’ordre sont intervenues pour évacuer les lieux, à la demande du président de l’université.
« L’opération conduite par les services de la direction départementale de la sécurité publique s’est déroulée dans le calme à partir de 4h30, sans heurts ni usage de la force », a affirmé la préfecture de Gironde dans un communiqué.
Tags, dégâts des eaux, destruction de caméras…
En revanche, en arrivant sur les lieux, la police a constaté de nombreuses dégradations subies par le site. Sur les images transmises par la préfecture, on peut notamment lire, taguées sur les murs, les inscriptions « La révolution en marche » et « Mort au capital ».
BFMTV a pu accéder au rez-de-chaussée de la faculté de sciences humaines, observant que toutes les portes et fenêtres avaient été barricadées par du mobilier. Des statues cassées, des miroirs brisés, des détritus, des tags sur les murs et sur les bancs… Selon une première estimation informelle, les dégâts représenteraient plusieurs centaines de milliers d’euros.
Le communiqué de la préfecture dénonce également des « dégâts des eaux, destruction des caméras de vidéoprotection et détériorations des équipements de défense contre l’incendie ».
39 personnes occupaient encore le bâtiment lors de l’intervention de la police, selon le communiqué, qui précise que l’occupation était en majorité l’œuvre de personnes extérieures à l’université, mais aussi de quelques étudiants.
L’université de Bordeaux a déposé une plainte. Le campus reste fermé le temps de sa remise en état.
bmftv
