La reprise économique de la Chine est bienvenue et positive pour la croissance mondiale, selon un consultant

La performance économique progressive de la Chine depuis le début de l’année sera positive pour la croissance mondiale, a estimé mercredi Ben Simpfendorfer, partenaire du cabinet international de conseil en gestion Oliver Wyman, dans une interview accordée à Xinhuanet.com, agence de presse nationale chinoise

La performance économique progressive de la Chine depuis le début de l’année sera positive pour la croissance mondiale, a estimé mercredi Ben Simpfendorfer, partenaire du cabinet international de conseil en gestion Oliver Wyman, dans une interview accordée à Xinhua.

« Les données économiques chinoises sont certainement meilleures au cours des deux derniers mois. Nous avons assisté à un véritable (…) rebond », a-t-il dit en marge de l’édition annuelle du Forum de Boao pour l’Asie.

« En particulier, l’industrie manufacturière connaît une forte croissance avec l’augmentation de nouvelles commandes, ce qui laisse présager un renforcement de la production à l’avenir », a dit l’expert. « Dans le même temps, les ventes au détail sont un peu plus fortes : les dépenses au restaurant, en carburant et en biens de consommation de base sont également fortes. »

Les ventes au détail, indicateur de la croissance de la consommation, ont augmenté de 3,5% en glissement annuel au cours de la période janvier-février en Chine, inversant les baisses observées au cours des trois mois précédents.

Pendant cette période, la valeur ajoutée de la production industrielle chinoise a accru de 2,4% par rapport à l’année dernière, tandis que l’indice mesurant l’industrie des services du pays a enregistré une hausse de 5,5%.

« La reprise de la Chine signifie qu’elle jouera un rôle plus important dans la stimulation de la croissance mondiale à l’avenir, particulièrement au cours d’une année où les inquiétudes sur la récession mondiale grandissent », a estimé M. Simpfendorfer, également membre du conseil d’administration de la Chambre de commerce américaine à Hong Kong.

Il a souligné que la Chine était un importateur majeur de produits d’autres économies, notamment des pays d’Asie et du Moyen-Orient. « Une reprise de la demande (en Chine) serait donc la bienvenue. »

« Bien que nous soyons sur le bon chemin en matière de reprise, on a besoin de voir les dépenses, tant de consommation que d’investissement, commencer à se renforcer à partir de maintenant », a-t-il ajouté.

Notant que l’année 2023 marquait le dixième anniversaire de l’Initiative la Ceinture et la Route (ICR), proposée par la Chine, cet expert des affaires a jugé que les progrès de cette initiative axée sur la croissance contribuaient à promouvoir la collaboration en Asie, et constituaient également un développement bienvenu et profitable pour le monde entier.

« Vu que les projets de l’initiative sont collaboratifs et réunissent de multiples parties, surtout des partenaires locaux, ils contribuent certainement à stimuler la collaboration à travers la région », a dit M. Simpfendorfer.

« Dans le même temps, l’initiative, jadis focalisée sur des projets d’infrastructure de très grande valeur, commence à évoluer elle-même. On commence à voir les dépenses se recentrer sur les chaînes d’approvisionnement, en particulier en Asie du Sud-Est, les zones industrielles, les ports, les routes, tout ce qui soutient l’industrie manufacturière mondiale », a-t-il expliqué.

« Il s’agit là d’un développement bienvenu, car ces types d’investissements sont plus susceptibles d’être rentables pour les investisseurs », a poursuivi le consultant.

Mettant l’accent sur l’engagement de l’Asie en faveur de l’intégration régionale et de la mondialisation économique, il a prédit que les bénéfices des accords de libre-échange de la région continueraient à croître, ce qui tirera, en fin de compte, la croissance mondiale.

« L’Asie abrite deux des principaux accords commerciaux du monde, à savoir le RCEP (le Partenariat économique régional global) et le CPTPP (le Partenariat transpacifique global et progressiste), ce qui souligne le fait que la région, en tant que moteur de la croissance, s’engage à favoriser la mondialisation et le commerce », a-t-il observé.

Etant donné que l’Asie demeure le plus grand centre manufacturier du monde avec environ 60% de la population mondiale, son engagement envers la libre circulation des biens et des services « sera positif en fin de compte pour la croissance mondiale », selon lui.

En ce qui concerne l’avenir, Ben Simpfendorfer a prédit que l’Asie deviendrait « peut-être le plus grand bloc commercial du monde » et que l’intégration asiatique dopera la mondialisation économique.

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