Changement climatique : ce scénario qui pourrait permettre d’éviter près d’un demi-million de décès chaque année

Le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord sont des régions particulièrement vulnérables au changement climatique, notamment à cause de la hausse des températures. Avec des maximales qui pourraient fréquemment dépasser les 50°C, les décès annuels liés à la chaleur, actuellement encore relativement bas dans ces régions, pourraient dépasser le demi-million d’ici la fin du siècle, dans les scénarios les plus pessimistes. 80% de ces décès pourraient être évités, si le réchauffement climatique n’atteint pas la barre des 2°C. Explications.

Dans son dernier rapport de synthèse, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) rappelait que le réchauffement climatique atteindrait 1,5°C d’ici le début des années 2030 et pourrait dépasser les 2°C d’ici le milieu du siècle, si des efforts ne sont pas faits pour réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre (GES). Aujourd’hui, le réchauffement climatique s’élève en moyenne à +1,2°C sur le globe depuis la fin de l’ère préindustrielle (+1,7°C en France).

La hausse des températures et les vagues de chaleur liées à ce réchauffement pourraient causer des milliers de décès, mais 80% d’entre eux pourraient être évités si le réchauffement global ne dépasse pas 2°C, selon une étude européenne. Dans ce papier publié dans la revue The Lancet Planetary health, les chercheurs établissent le nombre de décès probables liés à la chaleur d’ici la fin du siècle, en fonction des scénarios narratifs établis par le Giec. Des résultats qui pourraient être mobilisés à l’occasion de la COP28 à Dubaï, en novembre 2023.

L’Afrique du Nord et le Moyen-Orient (MENA) font partie des régions les plus vulnérables face aux conséquences du réchauffement climatique. Pourtant, elles sont en pleine expansion démographique : la population locale augmente et vieillit, de même que le nombre d’expatriés, faisant que la population totale de la MENA pourrait dépasser celle de la Chine dans les prochaines années. La densité urbaine constitue aussi un facteur de risque face à la chaleur, d’autant plus pour les personnes âgées, naturellement plus sensibles aux températures élevées.

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