Clarisse Agbégnénou va bien porter le kimono officiel de l’équipe de France et non plus celui de son équipementier personnel. Cette décision fait suite à un accord entre la Fédération de judo et la judokate. Cela met fin à un long bras de fer…
Clarisse Agbégnénou va bien porter le kimono officiel de l’Equipe de France pour les compétitions à venir, a-t-elle annoncé mercredi à l’AFP, mettant fin au conflit qui l’opposait à la Fédération, tout en regrettant un « manque de considération ». « Je trouve dommage le manque de considération à mon égard (…) mais je n’ai plus envie de polémiquer avec la fédé », a-t-elle déclaré.
Le 17 février dernier, la quintuple championne du monde, qui effectuait son retour avec l’Equipe de France après son congé maternité, s’était présentée au Grand Slam de Tel Aviv avec un kimono de son équipementier personnel, la marque Mizuno, alors que la Fédération est sponsorisée par Adidas. La Fédération avait alors sanctionné la double championne olympique en la privant d’entraîneur pour la compétition en Israël, ce qui avait provoqué la colère d’Agbégnénou. Elle avait notamment avancé le fait que Teddy Riner était lui autorisé à porter le judogi de son choix.
« Je voulais l’équité »
Or la semaine dernière, la Fédération avait mis fin à l’exception dont bénéficiait Riner et décidé que tous les judokas sélectionnés en Equipe de France devaient porter le kimono officiel. « Tant mieux car je voulais l’équité », a déclaré Agbégnénou. « J’avance et je fais mon truc et si tout le monde est traité avec équité, tout le monde a la paix et on n’en parle plus. »
Mais cet épisode a durablement abîmé ses relations avec la Fédération, a-t-elle regretté. « C’est tout ce qui s’est passé qui me vexe et qui me blesse. (…) Je n’ai même plus envie de parler avec eux, je n’ai plus rien à leur dire. » « J’ai assez de problématiques comme ça. C’est déjà assez difficile, je veux juste m’entraîner et être championne olympique. Je suis là pour ça. Je préfère mettre mes oeillères, travailler avec mon équipe et foncer. »
Pour les prochains Championnats du monde (du 7 au 14 mai à Doha), Agbégnénou portera donc bien un kimono de la marque Adidas, qui habille les judokas de l’Equipe de France depuis 2022.
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