Retraites : énergie, transports, restauration… Le poids de la grève sur l’économie française

La Banque de France a revu à la hausse son estimation de croissance au premier trimestre 2023, passant de 0,1 à 0,2%. Malgré tout, l’institution révèle également l’impact des mobilisations contre la réforme des retraites sur l’économie. Transports, énergie, restauration… De nombreux secteurs sont touchés.

La France continue de croitre. C’est en tout cas ce que prévoit la Banque de France, qui anticipe au premier trimestre 2023 une croissance de 0,2%. Une prévision légèrement réhaussée par rapport au début de l’année, mais qui ne fait pas oublier le coût de la grève contre la réforme des retraites, sur l’économie Hexagonale. 

Pour l’évaluer, chaque mois, la Banque de France publie sa note de conjoncture. Pour se faire, elle interroge des milliers d’entreprises et cela donne un ensemble de résultats chiffrés qui témoignent de la santé de notre économie. 

Une croissance plus soutenue en 2023 ?

Au mois de mars, la Banque de France note un repli du PIB de 0,3 % et le poids des grèves apparaît assez nettement à deux niveaux. D’abord, dans les branches énergie, eau, déchets et raffinage, elle enregistre une forte baisse moins 6,9 %. En cause : les baisses de production dans les centrales hydrauliques ou nucléaires, la mise à l’arrêt des terminaux méthaniers par les syndicats ou encore, des blocages dans les raffineries. 

Et puis, il y a aussi le poids de la grève dans les commerces, les transports et l’hébergement/restauration, qui reculent de près 1,4% au mois de mars. Les transports ont été largement impactés par les mouvements sociaux ces derniers mois, les différentes journées de mobilisation contre le projet du gouvernement ont également pesé sur l’activité des commerces des hôtels et des restaurants. 

Malgré la situation sociale, la Banque de France avait déjà fait état en mars d’un regain d’optimisme pour l’économie française en 2023, doublant sa prévision de croissance annuelle du PIB à 0,6%. Elle avait mis en exergue une inflation (en particulier énergétique) qui serait moins forte qu’attendu sur l’année, ainsi qu’une croissance « plus élevée de la demande mondiale ».

AFP

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