La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) débarque au Mali, après l'(arrestation de Bah N’Daw et Mocatr Ouane, respectivement Président et Premier ministre de transition. Les deux hommes ont été conduits, lundi, par des soldats, au camp militaire de Kati, à proximité de Bamako. La situation dans le pays est confuse et leur libération est exigée par la communauté internationale.
Confusion totale au Mali où, ce lundi 24 mai, dans la soirée, les deux chefs de la transition sont extirpés de force de leur domicile et emmenés dans le camp militaire de Kati. « Le président et le Premier ministre sont ici à Kati pour des affaires les concernant », a indiqué un haut responsable militaire.
Les deux hommes ont été interpellés seulement quelques heures après l’annonce de la nomination du nouveau gouvernement, lundi après-midi. « Ce qui se passe aujourd’hui est une photocopie du 18 août 2020 : les militaires veulent montrer une fois de plus aux autorités civiles que ce sont eux qui commandent », explique un habitant de la ville garnison, désespéré.
Les rumeurs d’un nouveau coup d’Etat se font entendre, malgré un air de normalité dans la capitale, lundi soir. En effet, on ne connaît pas encore l’objectif précis de l’armée, et le manque d’informations ne permet pas à l’heure actuelle de le décrire. Une grande partie de la communauté internationale, dont la France et l’Union Européenne, a condamné l’initiative et réaffirmé son « ferme soutien » à la transition.
Dans un communiqué commun, l’Union africaine (UA), la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la Mission des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) ont appelé à la libération « immédiate et inconditionnelle » des autorités. Ce mardi 25 mai, une délégation de la CEDEAO est attendue à Bamako pour tenter de trouver une issue pacifique au conflit.
Source: afrik.com
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