Escroquerie à l’huile d’olive AOP : deux hommes écopent d’une peine de prison

La supercherie était bien huilée. Deux hommes viennent d’être condamnés pour avoir vendu des olives provenant d’Espagne et étiquetées “Baux-de-Provence”, une appellation d’origine contrôlée.

À force de voir les choses trop en grand, la fraude a fait tache d’huile et les deux hommes se sont fait arrêter. Jeudi 13 avril, le tribunal a condamné deux escrocs à des peines de prison pour tromperie sur la marchandise. Depuis des années, le duo vendait des tonnes d’olives à des moulins des Bouches-du-Rhône d’appellation d’origine contrôlée (AOP) des Baux-de-Provence alors qu’elles provenaient en réalité d’Espagne. En tout, ce sont 160 tonnes d’olives qui ont été ainsi écoulées.

Lors d’un contrôle de routine dans un des moulins victimes de la supercherie en 2015, un expert découvre le pot aux roses et lance une investigation. Et c’est seulement jeudi dernier que l’enquête a pu déboucher sur une condamnation. Le premier prévenu a été condamné à deux ans d’emprisonnement dont six mois ferme, tandis que son comparse a écopé de dix-huit mois avec sursis. Ni l’un ni l’autre n’aura par ailleurs le droit d’exercer une activité commerciale ou industrielle pendant cinq ans, a déclaré le parquet de Tarascon dans un communiqué, rapporte 20 Minutes.

Grâce à leur système de fraude, les deux hommes ont touché quelque 320.000 euros. Une jolie somme au regard du vrai prix des olives espagnoles qu’ils vendaient sous couvert du label AOP, qui permet d’établir un prix bien supérieur aux fruits classiques. L’un des deux condamnés était même allé jusqu’à vendre des bouteilles d’huile d’olive achetées en supermarché sous l’étiquette “Baux-de-Provence AOP”. Si cette fraude était bien moins importante que la première, elle lui a valu une peine plus lourde que celle de l’autre escroc.

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