Tout est encore loin d’être harmonieux au sein de la NUPES. La députée LFI Clémentine Autain a estimé ce dimanche 16 avril que son collègue Adrien Quatennens avait été réintégré à son groupe à l’Assemblée après un délai « trop court » de quatre mois suivant sa condamnation pour violences contre son ex-compagne.
« Je pense toujours que quatre mois, c’est très court, trop court pour qu’Adrien Quatennens puisse faire le chemin qui conduit des faits de violences conjugales pour lequels il a été condamné, à la réintégration dans un groupe qui porte des valeurs féministes », a déclaré Clémentine Autain à France Inter-Franceinfo-Le Monde.
« Maintenant, il y a eu une décision » avec un vote des députés LFI en faveur de sa réintégration, « dans des conditions démocratiques », et « je me dois de la respecter », a poursuivi l’élue de Seine-Saint-Denis.
Des tweets de soutien controversés de Mélenchon
Adrien Quatennens a été réintégré cette semaine au bout du délai de quatre mois initialement envisagé, une décision qui a été jugée « inacceptable » par de nombreux alliés au sein de la NUPES.
Même au sein de La France insoumise, « c’est une histoire qui depuis le début nous a énormément divisés », avec « un clivage souvent générationnel », a souligné Clémentine Autain, les « cadres militants les plus jeunes » étant les plus opposés à son retour.
Depuis le déclenchement de l’affaire en septembre, le sujet a cristallisé les tensions, notamment après des tweets de soutien controversés de Jean-Luc Mélenchon, dont Adrien Quatennens est très proche.
« Comment on va résorber cette fracture ? Certainement pas en s’asseyant sur les principes féministes, mais en essayant de convaincre et de faire avancer les choses », a ajouté la députée.
Elle a répété sa proposition « d’un groupe de travail à l’intérieur de la NUPES, dans lequel il n’y ait pas que des hommes », afin de réfléchir aux sanctions, aux réparations, et de ne pas être « déboussolé à chaque cas ».
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