Un accord a été trouvé mardi entre le Parlement européen et les pays de l’Union européenne afin de développer l’industrie des semi-conducteurs pour réduire la dépendance du Vieux continent vis-à-vis de l’Asie.
Le Parlement européen et les pays membres de l’Union européenne ont trouvé un accord mardi 18 avril sur un plan visant à développer l’industrie des semi-conducteurs dans le but de réduire sa dépendance envers l’Asie dans ce secteur stratégique.
« L’Europe prend son destin en main », s’est félicité le commissaire européen au Marché intérieur Thierry Breton, saluant ce texte connu sous le nom de « Chips Act ». « En maîtrisant les semi-conducteurs les plus avancés, l’UE deviendra une puissance industrielle sur les marchés du futur », a-t-il ajouté.
L’objectif affiché est d’atteindre 20 % du marché mondial en 2030, soit deux fois plus qu’aujourd’hui, en mobilisant 43 milliards d’euros d’investissements publics et privés en faveur de cette industrie.
Des composants indispensables
L’Union européenne, à la pointe de la recherche sur les puces, a vu sa part de marché chuter ces dernières décennies.
La pénurie de semi-conducteurs, qui a freiné l’industrie automobile, a provoqué un électrochoc. Les tensions géopolitiques autour de la Chine, ainsi que la pandémie, ont fait prendre conscience de la nécessité de produire en Europe ces composants indispensables, essentiellement importés de Taïwan et de Corée su Sud, au point de convaincre la Commission d’assouplir son strict encadrement des aides d’État et d’assumer une politique industrielle interventionniste dans un continent traditionnellement très ouvert à la concurrence mondiale.
Ces composants sont incontournables dans de nombreux objets du quotidien, comme les téléphones mobiles, mais aussi dans les centres de stockage de données, au cœur de l’économie numérique en plein boom.
AFP