Varsovie a conclu un accord avec Kiev sur la reprise, à partir de vendredi, du transit de cargaisons de céréales ukrainiennes sur son territoire. Sur le terrain, le président ukrainien Volodymyr Zelensky est allé dans la ville d’Avdiïvka, l’un des points les plus chauds sur le front Est en Ukraine. Suivez les derniers développements du conflit ukrainien en direct.
Le ministère américain de la justice a mis en examen mardi le fondateur et trois membres d’un groupe nationaliste afro-américain, accusés d’avoir collaboré avec les services de renseignement russes en vue d’influencer les élections aux États-Unis.
Omali Yeshitela, fondateur de l’African People’s Socialist Party (APSP) et du Uhuru Movement, et trois autres membres du parti, Penny Joanne Hess, Jesse Nevel et Augustus Romain, sont soupçonnés d’avoir servi comme agents au service de la Russie et conspiré contre les intérêts américains, notamment en tentant d’influencer plusieurs élections. Ils risquent jusqu’à dix ans de prison.
Selon l’accusation, les quatre prévenus ont reçu de l’argent et du soutien de la part d’Alexander Ionov, un citoyen russe qui opérait sous couverture et se présentait comme le leader d’un mouvement antimondialisation, ainsi que de la part d’espions du FSB, les services secrets russes.
- 1 h 39 : la Russie veut une union contre le « chantage » de l’Occident, dit Lavrov
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, en tournée en Amérique latine, a appelé mardi à une « union » pour contrer « le chantage » occidental. « Il est nécessaire d’unir nos forces pour contrer les tentatives de chantage et les pressions unilatérales illégales de l’Occident », a affirmé Sergueï Lavrov lors d’une conférence de presse avec son homologue vénézuélien Yvan Gil, évoquant « un monde multipolaire ».
Après le Brésil, le Venezuela est la deuxième étape de la tournée de Sergueï Lavrov en Amérique latine. Il doit aussi se rendre à Cuba et au Nicaragua.
« Le Venezuela, Cuba et le Nicaragua sont des pays qui choisissent leur propre voie », a-t-il déclaré. Ces trois pays d’inspiration socialiste, critiqués pour leurs carences démocratiques par des ONG de défense des droits humains, ont des relations difficiles avec les États-Unis et l’Union européenne.
Le ministre russe a aussi abordé la guerre en Ukraine, assurant : « Nous allons résoudre la situation en Ukraine et d’autres conflits dans le monde grâce aux principes de la Charte des Nations unies sur l’équité souveraine des États, sur le principe de l’indivisibilité de la sécurité ». « Notre tâche consiste à veiller à ce que la Charte des Nations unies soit appliquée dans sa totalité et à ce que le droit à l’autodétermination ne soit pas supprimé lorsque cela convient à l’Occident », a-t-il ajouté.
- 19 h 45 : le président brésilien Lula condamne l’invasion de l’Ukraine
Le président brésilien Lula a réaffirmé que son gouvernement condamnait la violation de l’intégrité territoriale de l’Ukraine et a une nouvelle fois défendu les efforts visant à mettre un terme au conflit.
S’exprimant après un déjeuner avec le président roumain, Klaus Werner Iohannis, Lula a insisté sur son souhait qu’un groupe de pays se réunisse pour négocier un accord de paix entre la Russie et l’Ukraine.
- 18 h 35 : Kiev invite le président brésilien Lula
Kiev a annoncé avoir invité le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva à effectuer une visite en Ukraine afin qu’il puisse constater les ravages de l’invasion menée par la Russie, tout en critiquant les efforts de médiation du président brésilien et sa position considérée comme alignée sur celle de Moscou.
Cette invitation survient au lendemain de la visite au Brésil du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, qui a rencontré Lula.
- 18 h 01 : la Pologne annonce un accord sur les céréales avec l’Ukraine
Varsovie a conclu un accord avec Kiev sur la reprise, à partir de vendredi, du transit de cargaisons de céréales ukrainiennes sur son territoire, a annoncé le ministre polonais de l’Agriculture, Robert Telus. Il a ajouté que les cargaisons en transit seront scellées et surveillées.
La Pologne et d’autres pays d’Europe centrale et orientale avaient commencé, depuis le 15 avril, à interdire les importations de céréales et d’autres produits agricoles en provenance d’Ukraine, dont les exportations via la mer Noire sont entravées par l’invasion de son territoire par la Russie. Cette interdiction, portant également sur les marchandises en transit, est destinée selon ces pays à protéger leurs propres agriculteurs.
- 17 h 43 : Moscou met en garde l’ambassadrice américaine contre toute « activité subversive » en Russie
Moscou a mis en garde l’ambassadrice américaine, Lynne Tracy, contre toute « activité subversive » en Russie, selon un communiqué publié par le ministère russe des Affaires étrangères, à l’issue d’une convocation de la diplomate.
« Il a été particulièrement noté que toute mesure de la partie américaine visant à inciter à la discorde et à l’inimitié dans la société russe, ainsi qu’à utiliser la mission diplomatique pour dissimuler une activité subversive, sera sévèrement réprimée », a indiqué la diplomatie russe dans ce communiqué.
- 15 h 36 : les députés russes durcissent encore la législation utilisée pour réprimer les opposants
Les députés russes ont adopté mardi une série d’amendements alourdissant les peines prévues pour une série d’accusations utilisées pour réprimer les opposants, instaurant notamment la perpétuité pour « haute trahison ».
La Douma, la chambre basse du Parlement russe, a validé en deuxième et troisième lectures ce projet de loi qui prévoit aussi de punir ceux qui « aident à mettre en oeuvre les décisions d’organisation internationales », un passage qui semble viser la Cour pénale internationale (CPI), qui a émis en mars un mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine.
- 14 h 21 : menacée de boycott, la vodka Absolut annonce l’arrêt des exportations vers la Russie
La marque de vodka Absolut, fleuron suédois du groupe français Pernod Ricard, a annoncé mardi interrompre ses exportations vers la Russie, dont la reprise discrète avait suscité un mouvement de boycott et les critiques du Premier ministre en Suède.
The Absolut Company, qui produit une des vodkas les plus vendues dans le monde, « a décidé d’interrompre l’exportation de sa marque en Russie », indique l’entreprise dans un communiqué. Il invoque le besoin de protéger ses employés et partenaires « face aux critiques massives sous toutes leurs formes ».
- 14 h 09 : Zelensky se rend à Avdiïvka, point chaud du front de l’Est
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est rendu dans la ville d’Avdiïvka, l’un des points les plus chauds sur le front Est en Ukraine, a annoncé son service de presse.
« J’ai l’honneur d’être ici aujourd’hui, vous remercier pour votre service, pour la défense de notre terre », a déclaré le président ukrainien aux militaires à Avdiïvka, selon la présidence qui a publié des photos et une vidéo de ce déplacement peu après l’annonce par le Kremlin d’une visite de Vladimir Poutine dans des zones occupées de l’Ukraine.
- 14 h 00 : le journaliste Evan Gershkovich « combatif » malgré son maintien en détention provisoire selon son avocate
Le journaliste américain Evan Gershkovich est « combatif » malgré son maintien en détention provisoire en Russie pour des accusations d’espionnage qu’il rejette, a indiqué mardi à l’AFP une de ses avocates.
« Il est combatif, il fait du sport, il comprend que les gens le soutiennent », a déclaré Maria Kortchaguina à un journaliste de l’AFP, à l’issue d’une audience lors de laquelle un juge a refusé de remettre Evan Gershkovich en liberté.
- 13 h 48 : Moscou convoque et accuse les ambassadrices américaine, britannique et canadienne d' »ingérence »
Moscou a convoqué les ambassadrices américaine, britannique et canadienne en les accusant d' »ingérence » dans les affaires russes, ont rapporté les agences de presse russes, citant le ministère des Affaires étrangères.
Le motif exact de la convocation n’a pas été précisé dans l’immédiat, mais la veille, la diplomatie russe avait dénoncé les critiques de ces diplomates après la condamnation de l’opposant russo-britannique Vladimir Kara-Mourza à 25 ans de prison pour « haute trahison ».
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, avait laissé entendre que les trois ambassadrices – l’Américaine Lynne Tracy, la Britannique Deborah Bronnert et la Canadienne Alison LeClaire – pourraient être convoquées « pour qu’elles se souviennent de ce que des diplomates devraient et ne devraient pas faire ».
- 12 h 05 : le ministre de la Défense chinois « déterminé » à renforcer la coopération avec l’armée russe
Le ministre chinois de la Défense Li Shangfu, en visite à Moscou, a affiché sa « détermination » à renforcer la coopération avec l’armée russe, selon des propos rapportés par les agences de presse russes.
La visite intervient alors que les Occidentaux, alliés à Kiev, craignent que Pékin livre des armes à la Russie pour nourrir son effort de guerre en Ukraine.
Cette visite à Moscou vise à « démontrer au monde extérieur » la « ferme détermination à renforcer la coopération stratégique entre les forces armées chinoises et russes », a déclaré Li Shangfu.
Il a promis de « promouvoir la coopération militaire et technique ainsi que le commerce militaire entre la Russie et la Chine » et de les « porter à un nouveau niveau ».
- 11 h 49 : le journaliste américain Evan Gershkovich comparait devant un tribunal russe
Le journaliste américain Evan Gershkovich a comparu devant un tribunal russe au début d’une audience d’appel visant à déterminer s’il sera maintenu en détention provisoire à la prison moscovite de Lefortovo jusqu’au 29 mai au moins.
Evan Gershkovich, journaliste au Wall Street Journal, était présent dans une enceinte de verre et de métal à l’intérieur de la salle d’audience, vêtu d’une chemise à carreaux. Il n’a rien dit.
Le service de sécurité russe FSB a arrêté Evan Gershkovich le mois dernier pour espionnage. Il risque une peine de 20 ans de prison. Les États-Unis ont estimé qu’il était « détenu à tort ».
- 10 h 47 : l’Ukraine accuse Poutine de visiter les « scènes de ses crimes » en zones occupées
L’Ukraine a accusé Vladimir Poutine de visiter les « scènes de ses crimes » après l’annonce par le Kremlin d’une visite surprise du président russe dans les régions occupées du sud et de l’est du pays.
Ce voyage « est une ‘tournée spéciale’ de l’auteur de meurtres de masse dans les territoires occupés et ravagés pour prendre plaisir des crimes » commis par les forces russes, a déclaré sur Twitter Mykhaïlo Podoliak, un conseiller de la présidence ukrainienne.
Le président russe Vladimir Poutine s’est rendu dans les régions de Kherson et Lougansk, respectivement dans le sud et l’est de l’Ukraine, pour rencontrer les militaires qui y sont déployés dans le cadre de l’opération russe déclenchée il y a plus d’un an, a annoncé mardi le Kremlin.
- 10 h 34 : dix ans de prison pour un habitant de Crimée accusé d’actes de sabotage
Un habitant de la Crimée, péninsule ukrainienne annexée en 2014 par la Russie, a été condamné à 10 ans de prison pour l’incendie d’un commissariat militaire et la préparation d’une attaque contre un pont, ont annoncé les services de sécurité russes (FSB).
Selon un communiqué du FSB, cet homme, arrêté en juin 2022, a été reconnu coupable par la Cour suprême de Crimée de « l’incendie criminel du bâtiment du commissariat militaire à Simféropol », chef-lieu de la Crimée, et de « la préparation de la destruction d’un pont ferroviaire ».
« Au cours des perquisitions, une grenade RGD-5, un téléphone contenant des photos de ponts ferroviaires de la péninsule, ainsi qu’un carnet contenant un plan dessiné à la main de l’emplacement d’une cache d’armes, où ont été trouvés une mine antichar et un détonateur, ont été découverts », a ajouté cette source.
- 8 h 16 : la Pologne et l’Ukraine reprennent les pourparlers sur le transit des céréales
La Pologne et l’Ukraine ont repris tôt ce matin les négociations pour tenter de rouvrir les échanges de denrées alimentaires et de céréales, a déclaré le ministre polonais de l’agriculture sur une radio publique.
La Pologne a décidé d’interdire les importations de céréales et d’autres produits agricoles depuis l’Ukraine voisine pour protéger ses propres agriculteurs. Comme certains ports de la mer Noire ont été bloqués après l’invasion russe de l’Ukraine, de grandes quantités de céréales ukrainiennes sont bloquées en Europe en raison de goulots d’étranglement logistiques.
« Nous discutons avec l’UE ainsi qu’avec l’Ukraine pour trouver des solutions. Nous voulons que ces produits aillent en Europe, mais plus loin en Europe », a déclaré le ministre de l’Agriculture, Robert Telus. « Nous avons parlé hier, il y a eu de longues discussions. Ce sont généralement des pourparlers techniques pour trouver une solution et laisser ce transit aller vers l’Europe ».
- 7 h 10 : Vladimir Poutine s’est rendu dans la région de Kherson pour rencontrer les militaires
Le président russe Vladimir Poutine s’est rendu dans la région occupée de Kherson, dans le sud de l’Ukraine, pour rencontrer les militaires déployés là-bas dans le cadre de l’opération russe déclenchée il y a plus d’un an, a annoncé le Kremlin.
« Le commandant suprême des forces armées de la Fédération de Russie s’est rendu à l’état-major du groupement militaire ‘Dniepr' » dans la région de Kherson, a indiqué le Kremlin dans un communiqué, sans préciser quand ce déplacement a eu lieu.
- 5 h 26 : Washington demande la « libération immédiate » du journaliste du WSJ détenu en Russie
Les États-Unis continuent d’exiger la « libération immédiate » du journaliste américain du Wall Street Journal Evan Gershkovich dont la détention en Russie est « injuste », a déclaré mardi le secrétaire d’État américain Antony Blinken à l’issue d’une réunion du G7 au Japon.
Pour la première fois, l’ambassadrice américaine à Moscou, Lynne Tracy, a pu rendre visite lundi à Evan Gershkovich, emprisonné depuis plus de deux semaines et accusé d’espionnage par les autorités russes. Une audience en appel sur sa détention provisoire est prévue mardi.
« Il est en bonne santé et a bon moral malgré les circonstances », avait déclaré Mme Tracy sur Twitter après sa rencontre avec le détenu de 31 ans.
Evan Gershkovich, correspondant à Moscou du Wall Street Journal et qui avait travaillé auparavant pour l’AFP, a été arrêté par les services de sécurité russes le 30 mars alors qu’il était en reportage à Ekaterinbourg dans l’Oural.
Les autorités russes l’ont accusé notamment d’avoir recueilli des informations sur l’industrie de la défense. L’ensemble du dossier est classé secret.
- 5 h 01 : le G7 promet de faire payer le « prix fort » aux pays aidant la Russie en Ukraine
Les ministres des Affaires étrangères du G7 ont promis mardi 18 avril que les pays qui fourniraient une assistance à la Russie pour sa guerre en Ukraine en payeraient « le prix fort », dans une déclaration publiée à l’issue d’une réunion au Japon.
Les hauts diplomates veulent aussi renforcer l’application des sanctions déjà prises contre la Russie et ont jugé « inacceptable » l’annonce par Moscou de son intention d’envoyer des armes nucléaires en Biélorussie.
- 2 h 15 : le Brésil rejette les critiques américaines, défend ses relations avec Moscou
Le ministre brésilien des affaires étrangères a défendu lundi les relations de son pays avec la Russie et a rejeté les critiques de Washington selon lesquelles Brasilia « se fait l’écho de la propagande russe » sur le conflit en Ukraine.
« Je ne sais pas comment ni pourquoi (le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche) est arrivé à cette conclusion. Mais je ne suis en aucun cas d’accord », a déclaré Mauro Vieira aux journalistes à Brasilia, où le président Luiz Inacio Lula da Silva a rencontré lundi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
- L’essentiel de la journée du 17 avril
Le gouvernement slovaque a décrété l’interdiction de l’importation de céréales et autres produits alimentaires en provenance d’Ukraine, à la suite de mesures similaires prises par la Pologne et la Hongrie. D’autres pays d’Europe de l’Est l’envisagent également afin de protéger leurs agriculteurs.
Un tribunal de Moscou a condamné l’opposant Vladimir Kara-Mourza à 25 ans de prison à l’issue d’un procès emblématique de la répression tous azimuts en Russie contre ceux qui s’opposent à l’offensive du Kremlin en Ukraine.
Reuters