Une visite du ministre français de l’Éducation, Pap Ndiaye, a été fortement perturbée lundi à Lyon. Une centaine de manifestants l’attendaient devant le bâtiment de l’institut de formation des enseignants, où il devait participer à une réunion.
Le ministre français de l’Éducation, Pap Ndiaye, ne s’est finalement pas rendu à une réunion prévue à 14 h 30, lundi 24 avril, à l’Institut national supérieur du professorat et de l’éducation (Inspe) de Lyon, en raison de la présence d’une centaine de manifestants qui l’attendaient devant le bâtiment et ont tenté d’y pénétrer, a constaté un journaliste de l’AFP.
Selon le ministère de l’Éducation, qui dément toute « annulation » de la visite, celle-ci a simplement été réorganisée après que ces manifestants ont forcé une entrée de l’institut de formation en criant « Nous aussi, on passera en force », une allusion au 49.3 utilisé pour adopter l’impopulaire réforme des retraites.
Les forces de l’ordre, présentes à l’intérieur, les ont empêchés de pénétrer dans le bâtiment en tirant des gaz lacrymogènes.
La visite « n’est pas annulée, c’est inversé », le ministre se rendant d’abord au rectorat, puis à l’Inspe, a-t-on indiqué au ministère.
« Casserolade«
Devant un micro tendu au rectorat, Pap Ndiaye a confirmé qu’il allait se rendre ensuite à l’Inspe.
Le programme de la visite communiqué aux médias ne faisait initialement pas mention d’un déplacement au rectorat.
L’annonce – seulement deux heures avant – de son déplacement avait immédiatement suscité un appel sur les réseaux sociaux à accueillir le ministre dans le chahut.
La petite centaine de personnes qui s’étaient rassemblées en comité d’accueil étaient munies de casseroles, poêles, seaux, boîtes de biscuits en fer blanc, sifflets mais aussi cornes de brume et fumigènes, a constaté un journaliste de l’AFP.
AFP