Ce retrait était une promesse de campagne du président Mohamed Muizzu, fraîchement élu. Avec 500 000 habitants, l’archipel connu pour ses plages touristiques est aussi au cœur de la bataille d’influence entre Inde et Chine dans l’océan Indien.
Ce retrait ne concerne selon les autorités des Maldives que 77 soldats, qui opèrent des missions d’évacuation ou de reconnaissance à bord d’un avion et deux hélicoptères fournis par l’Inde. Mais pour Mohamed Muizzu, qui s’est fait élire fin septembre après une campagne promettant le départ de l’Inde, c’est une victoire symbolique, souligne notre correspondant à Bangalore, Côme Bastin.
Selon le président, cette présence indienne menaçait la souveraineté des Maldives. Cette annonce est perçue par certains observateurs comme une victoire de Pékin bien que le nouveau dirigeant a affirmé qu’il ne permettrait pas à la Chine, ni à aucun autre pays, de prendre leur place, rejetant les informations qui le disent enclin à se rapprocher de Pékin. Il se déclare « pro-Maldives », uniquement.
Departing #Turkiye after an extremely successful visit.
I am confident that this new chapter of #Maldives–#Türkiye relations will result in strengthened and broader cooperation in a far wider range of areas.
My profound appreciation to H.E. @RTErdogan and the leadership of… pic.twitter.com/0GQxAHBKSF
— Dr Mohamed Muizzu (@MMuizzu) November 29, 2023
L’annonce a été faite hier, lundi, par le président Mohamed Muizzu, qui s’est entretenu en marge de la COP28 avec le Premier ministre Indien Narendra Modi. Selon un communiqué de la présidence, le calendrier précis du retrait est en cours de discussion par les voies diplomatiques.
Toujours selon la présidence, « les deux dirigeants ont convenu de créer un comité bilatéral pour relever les défis associés aux projets de développement aux Maldives ». New Delhi, pour qui ce départ n’est pas une bonne nouvelle, n’a pour l’instant pas confirmé ni commenté.
rfi