Face aux vagues de protestation en France contre le pass sanitaire (161 000 manifestants samedi 24 juillet) mais aussi aux difficultés logistiques engendrées par la vaccination de masse, une alternative santé pourrait bien voir le jour. En Israël, un vaccin au format pilule est en pleine élaboration.
La biotech Oramed Pharmaceuticals en lien avec la start up indienne Oravax se penche actuellement sur la création d’un vaccin oral. Cette pilule aurait des propriétés légèrement différentes des vaccins que nous connaissons aujourd’hui, tels que Pfizer, BionTech et Moderna. Elle n’utilise pas les protéines de l’ARN Messager mais directement celles du virus du Covid-19.
Quels avantages et quels inconvénients ?
Ce type de vaccin permettrait d’agrandir considérablement le nombre de personnes vaccinées et ce, en un temps record. En effet, plus besoin de respecter une chaine de froid complexe où les vaccins doivent être maintenus à -70° avant injection. Le personnel soignant serait aussi beaucoup moins mobilisé, du fait de la prise simple de ces gélules par les patients qui souhaitent se faire vacciner.
A l’échelle mondiale, ceci permettrait d’étendre l’accès à la vaccination pour les pays qui n’ont pas les ressources nécessaires pour produire et diffuser leur vaccin ou qui n’ont pas les moyens suffisants pour réfrigérer correctement ceux-ci, à l’image de l’Inde ou de la Croatie. Cette pilule se conserverait jusqu’à 40°.
Ce type de vaccin serait une « révolution pour le monde entier » d’après Nadav Kidron, directeur d’Oramed Pharmaceuticals.
Toutefois, les avis divergent quant à l’efficacité de cette gélule. Même si les effets secondaires seraient moins importants que par injection, certains experts indiquent que l’absorption intestinale ne serait pas la plus efficiente.
Des phases de test et de nouvelles perspectives
Rappelons que la vaccination par pilule est seulement en première phase de développement en Israël. 24 volontaires sont aujourd’hui sous surveillance dans le pays et les chances qu’un tel vaccin arrive en France ne sont pas garanties.
L’Israël n’est pas le seul pays à chercher de nouvelles alternatives à la piqûre et à ses rappels. A titre d’exemple, la Suède est aussi en train de travailler sur un vaccin sous la forme d’inhalateur.
Source: lelynx