Mauritanie: un poste de police «attaqué» par des migrants en cours d’expulsion

Retour ce matin sur cette campagne d’arrestations de personnes en situation irrégulière en Mauritanie. Le pays est un point de départ pour de nombreux migrants qui tentent de rejoindre l’Europe par la mer. Samedi 8 mars, un incident impliquant des migrants a eu lieu à un poste frontière avec le Mali.

C’est un poste de police qui a été pris pour cible, le samedi 8 mars, à Gogui (Mauritanie), par des personnes qui étaient sur le point de se faire expulser vers le Mali. Selon une source sécuritaire citée par l’AFP, le poste de police a d’abord été attaqué à coups de pierre, avant d’être incendié.

Conditions inhumaines
Depuis plusieurs jours, des ONG alertent sur une campagne d’arrestations et d’expulsions de personnes en situation irrégulière. Sur les réseaux sociaux, un membre de l’association SOS esclaves appelle à ne pas arrêter les migrants dans des conditions inhumaines.

Le porte-parole du gouvernement mauritanien s’est exprimé sur ce sujet, jeudi 6 mars. Sans préciser le nombre de personnes concernées, Houssein Ould Meddou évoque un travail de « routine » des services de sécurité qui concerne des personnes n’ayant pas régularisé leurs titres de séjour. Elles sont « refoulées », précise-t-il, par les postes frontières par lesquels elles sont entrées.

Appel au calme
Le porte-parole souligne le rôle de la Mauritanie dans la lutte contre l’immigration clandestine. En fin de semaine, le ministère des Maliens établis à l’extérieur a réagi dans un communiqué. Selon le texte, qui appelle au calme, l’arrivée de ressortissants maliens au poste frontalier de Gogui est signalée depuis le 2 mars 2025.

rfi

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