NOUVELLES RÉVÉLATIONS SUR OMICRON

©Andrew Parsons / Avalon/PHOTOSHOT/MAXPPP - ; United Kingdom, Greater London, London, 10 Downing Street ; 13/12/2021 - 13/12/2021. London, United Kingdom. Prime Minister Boris Johnson visits a Covid-19 Vaccine Visit. The Prime Minister Boris Johnson talks to members of the public as they receive their covid-19 vaccine booster jab at the Health at the Stowe medical clinic in West London., Credit:Andrew Parsons / Avalon (MaxPPP TagID: maxnewsfrfour860718.jpg) [Photo via MaxPPP]

Risques d’hospitalisation, efficacité des vaccins, contagiosité… Des experts lancent une bombe sur Omicron, apparu en novembre en Afrique du Sud est à priori moins dangereux que Delta.

Il sème la zizanie en cette période de fêtes de fin d’année et donne l’impression d’une épidémie sans fin. Avec sa contagiosité exceptionnelle, Omicron provoque le retour de nombreuses restrictions sanitaires à travers le monde et fait à nouveau planer une ombre sur la reprise de l’économie mondiale.

Un mois après sa découverte, les experts dressent le portrait-robot de cet ennemi public numéro 1 à la lumière des dernières études scientifiques et du retour d’expérience des pays les plus durement touchés par cette cinquième vague du Covid-19.

Un variant « aussi contagieux que la rougeole”

C’est sans doute la caractéristique la plus frappante d’Omicron. Dès la mi-décembre, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait alerté sur la contagiosité stupéfiante d’Omicron, qui se propage « à un rythme que nous n’avons jamais vu avec aucun autre variant ».

Dans un entretien accordé le 19 décembre à CNN, le docteur Jonathan Reiner, professeur de médecine à l’université George Washington aux États-Unis, assure qu’ »Omicron est le virus le plus contagieux jamais connu (…). C’est peut-être le virus le plus contagieux auquel notre civilisation a été confrontée ». Selon lui, Omicron est « aussi contagieux que la rougeole ».

Dans les pays du monde entier, même ceux présentant les plus larges couvertures vaccinales, le nombre des contaminations s’affole. Au Royaume-Uni, 106 000 cas ont été recensés en 24 heures mercredi, un record depuis le début de l’épidémie.

En France, « on dépassera très vraisemblablement les 100 000 contaminations par jour d’ici à la fin du mois », a expliqué le ministre de la Santé, Olivier Véran. Le pays pourrait même connaître des « centaines de milliers » de cas d’infection par jour au mois de janvier, a prévenu jeudi Arnaud Fontanet, membre du conseil scientifique, lors d’une visio-conférence.

Plus largement, Omicron pourrait être dominant en Europe d’ici mi-janvier, selon la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

Omicron moins dangereux que Delta

Deux études britanniques expliquent que le variant Omicron du Covid-19 présenterait moins de risques que le variant Delta. « Les personnes contaminées par le variant Omicron auraient moins de risques d’être hospitalisées qu’avec le variant Delta : 20% moins de risques selon la première étude, 68% moins de risques selon la deuxième », rapporte la journaliste de France Télévisions, Maëlys Septembre, en duplex depuis Londres (Royaume-Uni) jeudi 23 septembre dans le 13 Heures de France 2.

En clair, le variant Omicron serait moins susceptible de provoquer des formes graves de la maladie. Par exemple, en Angleterre, l’Imperial College London a comparé des cas d’Omicron avec des cas de Delta détectés entre le 1er et le 14 décembre derniers. Résultat : les individus positifs au variant Omicron ont un risque réduit de 40 à 45 % de subir une hospitalisation entraînant un séjour d’une nuit ou plus par rapport aux personnes contaminées par le variant Delta.

L’Institut national des maladies transmissibles (NICD) sud-africain a également suggéré mercredi une dangerosité moindre d’Omicron, de l’ordre de 80 % pour les personnes contaminées. Des résultats spectaculaires à relativiser selon les scientifiques car la population sud-africaine est beaucoup plus jeune qu’en Europe ou aux États-Unis. Par ailleurs, 60 à 70 % des Sud-Africains auraient déjà été infectés une fois par le virus, conduisant sans doute à une meilleure réponse immunitaire.

Autre bémol : même si le risque de développer une forme grave semble moins important avec Omicron, les hôpitaux ne sont pas à l’abri d’un afflux de patients dans les prochaines semaines. Le nombre de contaminations est en effet si élevé que mécaniquement le nombre d’hospitalisations pourrait être à son tour exponentiel en cette période hivernale.

Omicron sélectionne les vaccinés

Dans une publication récemment relayée sur son compte Twitter, le docteur Martin Blachier a préféré s’inspirer de données danoises pour établir un lien choc entre le variant du coronavirus et les personnes vaccinées. Comme il l’a fait remarquer, le variant Omicron serait majoritairement responsables des contaminations chez ceux et celles qui se sont pliés à la vaccination contre le Covid-19. « 8% chez les triples vaccinés, 5,5% chez les doubles vaccinés, 1,2% chez les non-vaccinés », souligne ainsi l’épidémiologiste. Il poursuit: « Omicron sélectionne les vaccinés car l’échappement vaccinal lui confère un avantage chez ces personnes. » Déclarations accompagnées d’un tableau censé prouver leur véracité. Sans surprise, et à l’heure où le mouvement anti-vaccin s’intensifie, de nombreux internautes ont réagi à la publication de Martin Blachier. « Blachier qui voulait vacciner tout le monde de force… Que lui arrive-t-il ? », s’est demandé un anonyme. Un autre lui a répondu : « il a changé d’avis lorsqu’on a commencé à vouloir vacciner les enfants, et lorsqu’il s’est rendu compte que le vaccin empêchait seulement quelques hospitalisations. » Une pièce dans la machine pour les opposants à la vaccination.

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