Vainqueur de Roland-Garros en 1986, Yannick Noah a vendu aux enchères la raquette de son sacre. Plus de 30 ans après les faits, l’acquéreur a découvert que l’objet ne serait pas authentique.
Encore aujourd’hui seul vainqueur français de Roland-Garros sous l’ère Open, Yannick Noah a fait rêver toute une génération. Devenue emblématique, sa finale contre le tenant du titre Mats Wilander est encore dans les mémoires. À l’époque, le tennisman français avait organisé une vente aux enchères de certains objets, dont la raquette utilisée lors de son sacre, au profit de l’association Care France.
Pierre, un fan marseillais, avait alors saisi l’occasion en achetant le précieux sésame pour 12.000 francs (soit environ 1.800 euros), a rapporté 20 Minutes. Mais 31 ans plus tard, en 2017, le passionné décide de la faire expertiser avant de la revendre. Selon l’expert, cette raquette n’aurait aucune valeur.
C’est un choc pour le Marseillais. D’après l’expertise, la fameuse raquette n’aura jamais été utilisée par Yannick Noah lors de la finale mythique du Grand Chelem. Plus de trois ans après la douche froide, l’affaire a enfin été examinée par le tribunal judiciaire de Versailles ce mardi 1er février, d’après 20 Minutes. Lors de la vente aux enchères, le célèbre tennisman avait pourtant signé de sa main un certificat d’authenticité. C’est d’ailleurs sur cet élément que s’appuie l’avocat de Pierre dans cette affaire, en accusant le chanteur de 61 ans d’avoir réalisé un faux document.
L’acheteur demande 30.000 euros de dédommagements
Une affaire d’autant plus touchante que Pierre avait décidé de revendre sa raquette pour payer les frais médicaux coûteux de sa femme, malade. Le Marseillais espérait faire une bonne affaire et en tirer environ 8.000 euros, selon nos confrères. Habitant au Cameroun, son pays d’origine, Yannick Noah a été le grand absent de l’audience.
Son avocat, Me Bourdon, s’est alors chargé de le représenter. Pour lui, cette affaire est bien trop datée : « La procédure a été déclenchée plus de 30 ans après les faits. Le demandeur initial aurait découvert la « supercherie » plus de 30 ans après les faits ? C’est absurde, et l’affaire est prescrite », a-t-il répondu à 20 Minutes.
En attendant le fin mot de cette affaire, le Marseillais a réclamé plus de 30.000 euros de dommages et intérêts. Une aberration pour l’avocat de Yannick Noah, compte tenu de la différence entre le prix de l’achat et la somme réclamée. De plus, il n’y a « aucune preuve » que la raquette présentée par Pierre soit celle acquise en 1986 d’après Me Bourdon. Le jugement sera rendu par le tribunal judiciaire de Versailles le 2 avril prochain selon nos confrères.
1 Commentaire