Le maire LR de Cannes, David Lisnard, a annoncé dimanche soir donner son parrainage au candidat de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, « par souci civique » et « pour que les démagogues ne jouent pas les victimes ».
Un maire de droite donne son parrainage à un candidat de gauche « par souci civique ». David Lisnard, maire Les Républicains (LR) de Cannes, a annoncé dimanche 20 février au soir qu’il allait parrainer le candidat à l’élection présidentielle de La France insoumise (LFI) « pour que les démagogues ne jouent pas les victimes ».
« J’ai décidé de parrainer le candidat dont je suis le plus éloigné, puisque je suis classé à droite, qui est Jean-Luc Mélenchon. Je combats ardemment ses convictions, ses idées et ses valeurs, mais il doit pouvoir concourir », indique l’élu dans une vidéo tournée dans son bureau de l’Hôtel de ville.
Le leader de LFI n’a pour l’instant que 370 paraphes sur 500 malgré ses 10 % d’intentions de vote.
Président de l’Association des maires de France (AMF), David Lisnard, qui soutient Valérie Pécresse, prend cette initiative « à titre personnel », « pour montrer que les parrainages ne valent pas soutien ».
« Si Jean-Luc Mélenchon ou Marine Le Pen, qui a une implantation ancienne avec un parti politique important et qui est deuxième dans les sondages, ou Éric Zemmour, qui a une dynamique, ne pouvaient pas se présenter, cela serait une grave atteinte à la démocratie », a-t-il aussi justifié rappelant que les maires, mais aussi les parlementaires, les conseillers régionaux ou départementaux peuvent donner des parrainages.
Parce que la candidate que je soutiens est lotie, par esprit républicain, souci civique, exigence démocratique, aussi pour que les démagogues ne jouent pas les victimes, enfin pour enlever de la pression (injuste) sur les maires et démontrer que «parrainage ne vaut pas soutien» : pic.twitter.com/5bGnNsrMbd
— David Lisnard (@davidlisnard) February 20, 2022
Si Valérie Pécresse, Emmanuel Macron ou Anne Hidalgo ont déjà leurs 500 parrainages, d’autres – comme Éric Zemmour, Marine Le Pen ou Christiane Taubira (seulement 86 signatures) – ne cachent pas leurs difficultés alors que l’échéance du 4 mars approche.
AFP
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