Le Kenya a annoncé mardi qu’il attirerait les pays sans accès à la mer d’Afrique de l’Est pour faire usage de son port de Lamu, construit par la Chine, et leur permettre de renforcer leurs échanges commerciaux internationaux.
Ce port commercial maritime, le second du Kenya, a la capacité d’accueillir des navires plus grands que le port existant de Mombasa, grâce à la profondeur naturelle de ses eaux, a expliqué Stephen Ikua, directeur général exécutif de l’autorité de développement du corridor Port de Lamu – Soudan du Sud – Ethiopie (LAPSSET), lors d’un forum continental à Nairobi, capitale du Kenya.
« Les vastes ressources minérales et agricoles du Soudan du Sud peuvent désormais être exportées de manière efficaces via le port de Lamu, diversifiant ainsi les recettes de ce pays lourdement dépendant de sa production de pétrole brut », a déclaré M. Ikua lors de la 7e Semaine du Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (PIDA) organisée par le NEPAD, agence de développement de l’Union africaine.
Le président Uhuru Kenyatta a inauguré officiellement le premier quai du port de Lamu en mai 2021.
Ce port de mer dans l’archipel de Lamu est construit par la China Communications Construction Company (CCCC) et doit compter un total de 32 quais une fois achevé.
Selon le gouvernement kényan, les trois premiers quais seront financés par le gouvernement tandis que les 29 autres quais seront financés par le secteur privé.
Le quai du port de Lamu peut actuellement gérer par an un volume total de 400.000 unités équivalentes ving pieds (EVP).
L’Ethiopie a fortement investi dans le secteur industriel avec la création de différentes zones économiques spéciales (ZES), de manière à renforcer ses exportations de produits finis dans les secteurs textile et manufacturier en plus des exportations d’horticulture, de bétail et de ressources minérales. « Le corridor LAPSSET offre par conséquent une alternative efficace pour soutenir ce vivier d’exportation en pleine croissance », a indiqué M. Ikua.
Le corridor LAPSSET est le second corridor de transport stratégique du Kenya, le premier étant le corridor nord qui relie le port de mer kényan de Mombasa à l’Ouganda, au Rwanda, au Burundi, au Soudan du Sud et à la République démocratique du Congo, a précisé M. Ikua.
Ce projet reliera à terme le port maritime d’eau profonde de Lamu au Soudan du Sud et à l’Ethiopie par un réseau de transports routiers et ferroviaires et de pipelines réunis dans un corridor de transports de 500 mètres de large.
Xinhua