« Macron assassin » au meeting de Zemmour: « ne jamais laisser passer ce type de propos », selon Attal

Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a reproché lundi à Eric Zemmour d’avoir laissé la foule scander des « Macron assassin » au cours de son meeting dimanche au Trocadéro, estimant qu’il ne fallait « jamais laisser passer ce type de propos ».

« Là vous voyez un candidat qui laisse des militants proférer des propos absolument insupportables à l’encontre d’un autre candidat. Je pense que c’est à ça qu’on juge aussi les hommes quand ils candidatent à l’élection présidentielle », a averti sur Public Sénat le soutien d’Emmanuel Macron.

« Soit Éric Zemmour n’a pas d’autorité sur ses militants, soit il cautionne ce type de propos; dans les deux cas, c’est assez inquiétant sur sa capacité à exercer les fonctions de président de la République », a-t-il jugé.

« Nous, on s’est toujours battu et on continuera à se battre pour la bienveillance en politique parce que la réalité c’est que quand on laisse tenir des propos inacceptables sur un candidat qui appellent à la violence, il ne faut pas s’étonner derrière qu’il y ait de la violence contre les élus, il ne faut pas s’étonner derrière qu’il y ait de la tension, qu’il puisse y avoir des agressions et donc il ne faut jamais laisser passer ce type de propos », a insisté M. Attal.

Interrogé à plusieurs reprises dimanche sur cet épisode, l’entourage d’Eric Zemmour a indiqué que le candidat n’avait « pas entendu » ce slogan et qu' »il condamne ce qu’a dit la foule à ce moment-là ». « Il ne reprend pas l’expression à son compte. Il n’a jamais utilisé un tel terme et ne l’a jamais laissé entendre dans son discours », a affirmé son entourage.

Le slogan a été scandé sur l’esplanade du Trocadéro une dizaine de fois après que le candidat de Reconquête! a déclaré: « Certains s’indignent de ma fermeté. Ce qui m’indigne moi, ce ne sont pas les mots et les concepts, ce sont les drames quotidiens que vous subissez. Ce qui m’indigne moi, c’est qu’on ne rendra jamais la paix à Evelyne Reybert, maman de Julien, massacré » à Romans-sur-Isère (en avril 2020 par un réfugié soudanais, ndlr). Ce qui m’indigne, moi, c’est qu’on ne consolera jamais les enfants de Sarah Halimi ou de Mireille Knoll. On ne rendra jamais justice à tous ceux que l’Etat n’a pas su protéger ».

Eric Zemmour a alors fait une pause dans son discours tandis que montaient les cris, sans toutefois intervenir.

 AFP

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