Il s’agit du premier bilan annoncé par les autorités locales : 21 personnes dont des enfants sont décédées dans l’attaque d’une église catholique durant la messe par des hommes armés ce dimanche 5 juin dans le sud-ouest du Nigeria. « De la dynamite a explosé dans l’église (…) les assaillants ne sont même pas entrés dans l’église, ils ont tiré à travers les fenêtres », a déclaré à l’AFP le porte-parole du gouverneur de l’État d’Ondo, Richard Olatunde.
Cette attaque, dénoncée comme un « meurtre odieux de fidèles » par le président Muhammadu Buhari et qui n’a pas été revendiquée, a également fait plusieurs blessés, selon les autorités. Elle s’est produite pendant l’office du matin à l’église catholique St Francis de la ville d’Owo, dans l’État d’Ondo, habituellement épargné par les djihadistes et les bandes criminelles actifs dans d’autres régions du pays. Les autorités locales ont affirmé que les forces de sécurité avaient été mobilisées pour retrouver les assaillants, dont l’identité n’est pas connue.Soutien du pape FrançoisDimanche après-midi, le pape François a réagi par communiqué affirmant « avoir appris l’attaque (survenue) dans l’église d’Ondo, au Nigeria, et la mort de dizaines de fidèles, dont de nombreux enfants, pendant la célébration de la Pentecôte ».
« Alors que les détails de l’incident sont en train d’être clarifiés, le pape François prie pour les victimes et pour le pays, douloureusement affectés lors d’un moment de célébration, et les confie au Seigneur, afin qu’il envoie son Esprit pour les consoler », a-t-il ajouté.L’attaque est survenue à la veille du lancement par l’APC (le Congrès des progressistes), le parti au pouvoir, de ses primaires en vue de l’élection présidentielle de 2023 pour choisir son candidat. Le président Muhammadu Buhari, un ancien général de l’armée, termine son deuxième mandat en février prochain, comme prévu par la Constitution. La sécurité reste un défi majeur dans le pays le plus peuplé d’Afrique et la plus grande économie du continent.À LIRE AUSSI : Nice : un prêtre agressé au couteau par un déséquilibré voulant « tuer Macron »Les attaques contre les sites religieux sont particulièrement sensibles au Nigeria, où les tensions s’exacerbent parfois entre les communautés d’un pays dont le sud-est majoritairement chrétien et le nord majoritairement musulman. Ce type d’attaque est toutefois rare dans le sud-ouest du pays, relativement paisible.
marianne