Cameroun: l’opposition n’attend rien d’Emmanuel Macron

Le chef d’Etat français a été accueilli lundi (25.07) vers 22H40 locales à l’aéroport Yaoundé-Nsimalen par le Premier ministre camerounais Joseph Dion Ngute.

C’est la première étape d’une mini-tournée africaine qui mènera M. Macron successivement au Bénin et en Guinée-Bissau. Le président français aura ce mardi (26.07) matin un entretien en tête-à-tête, au palais de l’Unité (ou palais d’Etoudi) de la capitale camerounaise avec son homologue Paul Biya, au pouvoir depuis près de 40 ans. Au menu des échanges : les questions de sécurité sur fond de menaces jihadistes dans le nord du Cameroun, avecBoko Haram, et du conflit opposant dans le Nord-ouest et le Sud-ouest depuis près de six ans des groupes armés séparatistes aux forces de l’ordre.

Indignation
Emmanuel Macron avait provoqué l’indignation des autorités camerounaises en déclarant en 2020, après avoir été interpellé par un opposant, qu’il avait « mis la pression sur Paul Biya » sur les violences « intolérables » dans ces régions.

Cette visite intervient alors que la France, ancienne puissance coloniale, voit son influence s’éroder, en particulier sur les plans économique et commercial, face à la Chine, l’Inde ou l’Allemagne. Les entreprises françaises ne pèsent plus qu’environ 10% de l’économie contre 40% dans les années 1990.

Après un déjeuner avec Paul Biya et son épouse Chantal, Emmanuel Macron, accompagné de plusieurs ministres dont la cheffe de la diplomatie Catherine Colonna, rencontrera des représentants de la jeunesse et de la société civile.

Au micro d’Eric Topona, Emmanuel Simh, l’un des vice-présidents du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), le parti de Maurice Kamto, dit qu’il n’attend de toutes façon rien de cette visite d’Emmanuel Macron.

DW

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