Dépression infantile: les signes à repérer

Le Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge lance un signal d’alerte. Les prescriptions de psychotropes chez les enfants ont bondi selon une étude du 7 mars 2023 nommée « Quand les enfants vont mal, comment les aider ? ». +16% pour les anxiolytiques, +224% pour les hypnotiques et +23% pour les antidépresseurs en 2021. 

La consommation de psychotropes a doublé en dix ans chez les enfants. Le Haut Conseil révèle qu’un enfant sur vingt serait concerné. Mais lorsqu’un enfant est en dépression, que faire ? Et comment reconnaître les signes qui doivent inquiéter ? La dépression infantile touche 3% des 3-17 ans. Les symptômes les plus fréquents sont une profonde tristesse, un mal-être et une irritabilité.

Elle peut parfois toucher de jeunes enfants, même si elle est plus fréquente chez ceux de 10-12 ans. Il s’agit d’un trouble durable de la santé mentale. Elle déséquilibre le bien-être psychique de l’enfant et l’amène à un repli sur lui-même couplé à une profonde détresse et une grande dévalorisation. Lorsque les symptômes durent dans le temps, il faut s’en inquiéter et les traiter avec sérieux. 

MAUX DE TÊTE ET DOULEURS ABDOMINALES PEUVENT APPARAÎTRE

Des sautes d’humeur, une excitation débordante, une tendance à l’isolement sont des symptômes fréquents de la dépression chez les enfants. Par ailleurs, si vous décelez chez votre enfant des troubles du sommeil, de l’appétit, un intérêt décroissant pour les activités qu’il prenait normalement plaisir à faire, des difficultés scolaires soudaines et une perte de l’estime de soi, ce sont également des éléments qui doivent vous alerter. Des symptômes physiques, comme des maux de tête ou des douleurs abdominales peuvent également révéler une dépression infantile. 

Chez les adolescents, les comportements qui doivent vous alerter sont les suivants: la délinquance, des fugues, des addictions, des tendances à l’automutilation et des tentatives de suicide.

De nombreuses causes peuvent être à l’origine de ces dépressions infantiles. Le facteur génétique a son importance, tout comme un déséquilibre biologique entravant le bon fonctionnement du cerveau. Le tempérament de l’enfant, ainsi que s’il est touché par un grave problème de santé peuvent également être des facteurs de risques. Enfin, l’environnement familial, un changement de cet environnement (divorce, par exemple) ainsi que le stress et l’anxiété peuvent être des causes de la dépression infantile. 

Le problème de la dépression infantile est qu’elle peut très souvent se reproduire plus tard dans la vie de la personne. C’est pourquoi il est nécessaire de la traiter dès les premiers signes. Des symptômes physiques peuvent en effet s’additionner aux symptômes psychiques et causer des pensées suicidaires, des mutilations ou encore la volonté d’un passage à l’acte. 

Si votre enfant souffre de dépression infantile, il est très important qu’il sente que ses parents sont à l’écoute de son ressenti. Une attention accrue portée à son hygiène de vie est également cruciale, notamment son alimentation et son sommeil. Dans le cas où les symptômes persisteraient, il faut penser à faire appel à un professionnel, comme un psychologue pour envisager un travail de fond et soigner la maladie à la racine.

ELLE

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