Quinze ministres sont engagés dans les élections du mois de juin, pour tenter d’éviter à la majorité d’humiliantes éliminations. Le président tente un grand chelem bien improbable, analyse Bruno Jeudy, rédacteur en chef actualités-politique.
Sur le papier, c’est du cent contre un. L’équipe des quinze ministres d’Emmanuel Macron envoyés à l’assaut des régions, toutes dirigées par des présidents sortants de droite (7) ou de gauche (5), risque de rentrer bredouille. Bien sûr, une élection n’est jamais jouée d’avance. À défaut de l’emporter, la majorité veut faire bonne figure et éviter d’humiliantes éliminations (il faut 10% des voix pour se maintenir au second tour). Il y a encore deux semaines, les sondages en prédisaient dans les Hauts-de-France, voire en Île-de-France.
Beaucoup ont conseillé au chef de l’État d’«enjamber» ce scrutin local et casse-gueule à un an de la présidentielle. L’impossibilité de nouer des accords de premier tour avec la droite (en Paca, l’affaire a tourné en mauvaise bouillabaisse) et avec la gauche (la sortante PS a refusé en Bourgogne- Franche-Comté) a contraint l’Élysée à revoir ses plans. Ordre a donc été donné de lancer les troupes et de mettre des généraux à leur tête partout où cela était possible. Résultat : on recense pas moins de cinq ministres face à Xavier Bertrand et cinq pour défier Valérie Pécresse.
À un mois du premier tour, Emmanuel Macron n’envisage que le scénario rose…
Évidemment, cette grande offensive n’est pas sans risque. À un mois du premier tour, Emmanuel Macron n’envisage que le scénario rose : une victoire du ministre MoDem Marc Fesneau dans le Centre-Val de Loire, une autre en Bretagne avec le protégé de Richard Ferrand, un bon score du tandem Pietraszewski-Dupond-Moretti dans les Hauts-de-France qui rendrait la réélection de Xavier Bertrand douloureuse et une divine surprise dans le Grand Est avec la très implantée et discrète ministre Brigitte(…)
Source: yahoo.com
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