Une délégation des chefs d’état-major des armées des pays membres de la CEDEAO s’était rendue samedi à Ouagadougou, capitale du Burkina-Faso. Ce lundi, c’est au tour des ministres d’aller rencontrer les nouvelles autorités burkinabè.
Comme annoncé à l’issue du sommet extraordinaire des chefs d’État de la CEDEAO, vendredi dernier, une mission des chefs d’état-major des armées de la sous-région s’est rendue à Ouagadougou, samedi. Conduite par le vice-amiral Seth Amoama du Ghana, la délégation a discuté avec les responsables du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR). Les deux parties se sont surtout penchées sur la situation sécuritaire qui prévaut dans la sous-région et qui a entraîné des changements politiques. Les responsables du MPSR ont saisi l’occasion pour expliquer aux émissaires de la CEDEAO que les derniers événements intervenus dans le pays correspondent totalement aux aspirations du peuple burkinabè qui avait soif de sécurité.
Le MPSR n’a pas manqué de réaffirmer son engagement vis-à-vis des organisations sous-régionales et internationales. Après les échanges avec les délégués du MPSR, les émissaires de la CEDEAO ont pris langue avec le chef de la junte, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.
Également membre de la délégation des militaires, le général Francis Béhanzin, commissaire de la CEDEAO aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité, est resté à Ouagadougou pour attendre la mission ministérielle qui foulera le sol burkinabè, ce lundi. Ladite mission, qui doit durer quelques heures, sera conduite par le chef de la diplomatie ghanéenne par ailleurs présidente du conseil des ministres de la CEDEAO, Shirley Ayorkor Botchway. Cette mission d’évaluation de la situation ne concerne pas la seule CEDEAO, puisque le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Mahamat Saleh Annadif, y prendra également part. Les membres de la délégation devront rencontrer les autorités militaires ainsi que les différents acteurs burkinabè.
Ces deux missions entrent dans le cadre des préparatifs du sommet du 3 février prévu pour se tenir à Accra. Au cours de ce sommet, les chefs d’État se pencheront sur l’opportunité ou non de la prise de sanctions contre le Burkina Faso.